le 23 janvier 2014- à 18h30
Vincent Moron, Professeur à
Aix-Marseille Université,
Centre de recherche et d'enseignement des géosciences de
l'environnement, UM 34 AMU-CNRS -IRD
International Research Institute for Climate and Society, Earth Institute, Columbia University
Nous expérimentons tous les
changements du temps météorologique comme la transition brutale
entre un jour sombre et pluvieux et un lendemain lumineux et
balayé par un violent mistral. Le cycle thermique entre l'hiver et
l'été, ainsi que la sécheresse estivale sont eux aussi
profondément ancrés dans notre perception du climat méditerranéen.
D'autres variations intermédiaires entre le temps instantané et le
cycle annuel voient l'alternance entre des phases, parfois durant
plusieurs semaines consécutives, anormalement froides ou chaudes
par rapport aux normales saisonnières. Des tendances beaucoup plus
lentes sont encore plus ténues et moins immédiatement
perceptibles. Cependant, leur durée peut aboutir à un impact
fondamental sur nos sociétés. C'est par exemple le cas du
réchauffement contemporain à long terme. Toutes ces variations
n'ont pas la même échelle spatiale. Ainsi le cycle thermique
annuel s'inscrit de façon à peu près synchrone sur la
quasi-totalité de l'hémisphère nord alors que le mistral ne
concerne généralement qu'une fraction du SE français. Les
tendances les plus lentes agissent généralement à l'échelle
planétaire. Toutes ces variations, régulières ou non, sont
profondément inter-dépendantes et leurs causes multiples sont
naturelles comme le cycle annuel du rayonnement solaire mais aussi
anthropiques comme l'augmentation de la concentration de certains
gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Des exemples permettront
de saisir la richesse des variations climatiques contemporaines
ainsi que leurs origines principales. Les scénarios possibles pour
la fin du 21ème siècle seront également évoqués.